Laureleï | Someone Take Me Home

02. Miscellaneous

I. Grand-Mère. La personne dont tu es le plus proche dans ta famille a toujours été ta grande mère : Métamorphomage comme toi, elle a toujours vu en toi quelque chose de plus particulier, de plus tendre, que la majorité de ta famille. Si avec les années, tu as appris à être proche de ton frère, ça n’a pas toujours été le cas, au contraire, mais tu savais que tu pouvais toujours compter sur ta grand-mère. Elle a été là, dans tes pires moments de ta vie. Française, c’est elle qui t’a appris à parler ainsi, une langue que tu ne voulais parler qu’avec elle, et donc, malgré les connaissances de ta mère, tu ne lui as jamais fait l’honneur de parler avec elle. Tu ressembles sur beaucoup de points à ta grand-mère, et tu as toujours eu foi en elle, comme elle avait foi en toi. La perdre a été pour toi un tragique événement que tu as encore beaucoup de difficulté à gérer.II. Balai. Tu as toujours adoré voler sur un balai, depuis enfant. Tu as appris très tôt dans ta jeunesse, dans la cour arrière de votre maison, et même si tu as appris seule, comme la majorité de tes apprentissages durant ton enfance, tu es heureuse désormais d’être une excellente conductrice. Tu adores le vent qui caresse ton visage, tu adores la tranquillité que cela amène. C’est aussi pour ça que tu détestes le Quidditch, auquel tu n’as jamais participé. La violence qu’amène ce cours n’a jamais été pour toi, tu trouves ça même un peu ridicule de faire un sport où le but du jeu est presque de se jeter au sol, ou de faire tomber d’autres personnes de leur balai. Toi, tu aimes le balai pour t’éloigner de tous problèmes, quelques instants. Avec les entrainements, tu es rendu une jeune femme très douée pour le contrôler, n’ayant aucune crainte à faire quelques acrobaties tant tu es en confiance. III. Patronus. Ton patronus, le renard roux, représente beaucoup de ce que tu es, celle qui au fond de toi, craint toujours ses parents, la violence de certains hommes, et la peur de l’engagement. Le renard est une créature peureuse, effrayé par le moindre bruit ou par l’Homme. C’est un animal pourtant aussi très joueur et affectueux, qui aime rire sous les caresses douces qu’une personne peut donner. Comme toi, tu es difficile à apprivoiser, difficile d’approche, mais quand on apprend à te connaitre, quand on accorde enfin ta confiance, tu deviens d’une douceur sans égale. Tu es affectueuse, tendre, et surtout, tu es loyal comme peu d’Hommes le sont encore. Tu aimes les joies simples de la vie, même si tu peux paraître difficile au début. VI. Muette. Comparé à la majorité des amies que tu avais à Poudlard, tu as toujours été bien plus silencieuse qu’eux. Tu ne parles pas beaucoup, Laureleï, tu as même été complètement silencieuse les mois qui ont suivi ton viol et ta fausse couche. Ton mécanisme de défense premier a toujours été de te taire. Quand tu as mal, quand tu as été blessé, autant physiquement que mentalement, ton premier réflexe est de te taire.  Sans doute dû à ton enfance, où ta mère t’interdisait de placer le moindre mot par honte, tu as appris à garder le silence quand tes émotions, négatives surtout, te submerger trop. C’est aussi une façon de retenir ton envie de crier, que tu as souvent gardé en toi face à tes parents. Tu n’as jamais été bonne pour t’énerver, tu détestes même la confrontation, la fuyant plus qu’autre chose, mais tu sais aussi que parfois, tu n’as pas le choix de te battre. C’est pour ça que ton rêve reste de rejoindre la Rébellion. Tu en as marre, d’être la petite fille silencieuse.V. Prince Charmant. Quand tu étais enfant, il n’était pas rare de te voir près de la grande fenêtre de ta chambre, rêvant du prince charmant. Tu rêvais d’un homme fort, intelligent, protecteur, qui serait te rendre heureuse. Rien de plus. Juste heureuse. Tu rêvais du prince charmant, qui serait capable de rire avec toi. Tu pensais ne jamais l’avoir, surtout après ton viol, et tu croyais que ce mariage forcé serait les derniers liens qui t’empêcheraient de pouvoir rejoindre ton prince. Tu n’aurais jamais imaginé que ton prince charmant soit celui à qui tu étais forcée de te marier. Tu n’aurais jamais cru pouvoir rencontrer une personne aussi attentionnée, aussi belle, aussi généreuse que l’est Adiël avec toi. Dans ces bras, pour la première fois depuis toujours, tu te sens en sécurité. Dans ces bras, tu te sens forte, libérer de ces chaines que tes parents avaient longuement construites autour de toi. Comme un baume sur ton cœur, ta voix est revenue, tes espoirs également, et contre lui, tu n’as jamais autant désiré faire ta vie au côté de quelqu’un. Tu l’as trouvé, ton prince charmant, et tu comptes bien le garder toujours prêt de toi, malgré toutes les épreuves qui vous attendent.VI. Nourriture. Depuis enfant, tu as toujours eu un rapport difficile avec la nourriture. Dès que tu es nerveuse, triste, ou encore malade, il t’est presque incapable de manger quoi que ce soit. Ça te rend encore plus malade, jusqu’à ce que tu t’obliges parfois à vomir. Tu as longtemps eu des problèmes de poids à cause de ça, surtout que tes parents soit te forcer à manger, soit ils t’ignoraient pour le reste de la journée, prétextant un simple caprice d’enfant ou d’adolescent. Lors de ton année sabbatique, en France, ça a été l’année où tu as le moins mangé, malgré pourtant les douceurs, les efforts que ta grand-mère mettait en place, ayant toujours voulu le meilleur pour toi. Et tu sais que ce n’est pas de sa faute, mais tu vomissais presque tout ce que tu mangeais, en gardant assez pour survivre, pour t’éviter un tour à l’hôpital. Désormais, la seule personne qui arrive à te faire manger lorsque tu es dans le mal, c’est Adiël. Sans te forcer, sans te sentir coupable, il arrive, petit à petit, à te faire manger : Jamais de grosse quantité, mais assez pour une journée. Tu ne sais jamais trop comment il s’y prend, mais il y arrive. Il y arrive mieux que n’importe qui. VII. Université. Tu as toujours voulu réaliser un parcours sans failles, sans échec, mais tu as bien dû te rendre à l’évidence que ça serait quelque chose d’impossible pour toi. En sortant de Poudlard, amoureuse comme jamais d’un homme beaucoup trop violent pour toi, tu as fait la pire erreur de ta vie de lui faire confiance. De lui donner toute ta confiance. Peut-être aussi que ton esprit de rébellion contre tes parents a beaucoup joué à ce moment-là, mais tu t’es laissé envouter par cet homme charismatique, mais possessif, violent, abuseur. Pendant les deux mois où tu as vécu avec lui, il t’a fait du mal, il t’a détruite, et surtout, il t’a violé. De là, tu es tombée enceinte. Tu es partie, tu l’as quitté, avec l’aide de ta grand-mère pour te réfugier en France, là où il ne viendrait pas te rejoindre. Et tu l’as perdu. Tu as perdu le bébé. Et tu n’as pas eu le courage de retourner à l’Université. Tu n’as pas eu le courage de continuer. Tu as pris une année sabbatique, ce qui explique aujourd’hui ton retard sur les autres de ta promotion. Heureusement, avec l’aide de ta grand-mère, et aussi le fait que tu apprenais vite, tu as pu rattraper un peu ton retard, et aujourd’hui, tu arrives à faire un stage à mi-temps à l’Hôpital. C’est loin d’être facile, mais tu fais tout pour y arriver. VIII. Mariage. Quand tu es revenu de France, après ton année sabbatique, c’était pour ton mariage. Tes parents voulaient te marier à un Sang-Pur d’une famille bien réputée, pour éviter encore une fois que tu fasses n’importe quoi. Obligée, tu as acceptée, car après tout, tu n’avais aucunement ton mot à dire. Tu étais rendue mince par ton année que tu venais de vivre, tu étais épuisée, et surtout, tes cheveux, habituellement d’une couleur vive, n’étaient plus que d’un bleu terne. Tu avais pourtant fait des efforts, tenter de te rendre jolie, amené tes cheveux dans un léger mauve, mais ce n’était pas toi dans le miroir. Malgré ta magnifique robe, malgré ton maquillage, et ton visage angélique, ce n’était pas toi. Et pourtant, dès que tu l’as vu, dès qu’il est venue te rejoindre, presque en courant, pour te prendre la main, dès qu’il a posé ce regard inquiet sur toi, c’est comme si le reste du monde n’existait plus. Malgré ta crainte des hommes, malgré tes angoisses, malgré ta tristesse, dès que tu as vu ces iris si sincères, brillant d’inquiétude, se poser sur toi, tu as cru défaillir. Il t’a entrainé, dans un endroit rien que pour vous, et jamais tu ne t’es senti aussi… protégé. Et pour la première fois en un an, voire plus, tu as eu un léger rire, alors qu’il tentait de te rappeler cette fameuse première rencontre, dans la salle des Poufsouffles. Et tu as ri. Tu as ri avec lui. IX. Épouventard. Ton épouventard a longtemps changé, lors de tes années d’études, et même encore récemment. Enfant, tu t’es toujours dit que ton épouventard devait s’apparenter à un fantôme, même si, bien entendu, tu n’en as jamais eu la certitude. Mais tu en étais si effrayé, que cela ne t’aurait pas surprise. Encore aujourd’hui, tu n’aimes pas vraiment les fantômes, même si tu en as côtoyé à Poudlard. Durant ta scolarité, ça c’est bien entendu naturellement tourner vers tes parents, plus spécifiquement, ta mère. Elle apparaissait, chaque fois, et c’était un sujet tellement tabou que tu n’en as jamais parlé. Durant toute ta scolarité, il n’a jamais changé, gardant l’apparence de cette femme qui t’avait mise au monde, et qui pourtant, t’effrayer un peu plus à chaque jour. Puis, après ton aventure avec ton ex, il a bien entendu prit son apparence. Récemment, ton épouventard a encore changé, même si tu n’en as pas encore conscience vue que tu n’as pas été confronté à un depuis. Désormais, il prend l’apparence d’Adiël, mort. Une image bien troublante, qui te hante jusqu’à même tes cauchemars, car tu ne veux pas imaginer un monde où tu le perdrais.X.Simple.Tu es une fille simple, Laureleï. Tu aimes la douceur, la tranquillité, les fleurs et les doux parfums. Tu aimes danser et chanter sous une eau froide, qui glace ton corps jusqu’à t’en sentir vivante. Tu aimes sentir ton corps se réchauffé dès que le corps brulant de Adïel vient te prendre contre lui, avant que tu ne tombes malades. Tu aimes cuisiner des petits plats, sans forcément être capable de les manger par la suite. Tu aimes le rose et le mauve. Tu aimes les belles robes, et le joli maquillage. Tu aimes porter des talons, et pourtant, tu aimes aussi ça tendre tes mains vers Adiël en t’excusant de ce petit rire timide, quand il te prend à la fin de la journée pour éviter que tu ailles mal. Tu aimes qu’on prenne soins de toi, mais tu aimes surtout prendre soins des autres. Tu aimes les chats et les chiens. Tu aimes la texture de la soie sur ton corps, et le vent du printemps qui souffle dans tes cheveux. Tu n’aimes pas le froid, ni les sports extrêmes. Tu n’aimes pas la solitude, ni les longs moments loin de tous. Tu ronges tes ongles dès que tu es nerveuse, et tes cheveux changent bien trop souvent au gré de tes émotions. Tu détestes les confrontations, les gens irrespectueux et ceux qui mentent. Tu cris au secours dès que tu vois une araignée. Tu as cette cicatrice, le long de ton bras, dont tu as honte, que tu caches toujours. Tu n’aimes pas les aliments amers, ni trop acides. Tu es une fille simple, Laureleï. Tu aimes, tu détestes, tu vis, tu ris, tu pleures, tu profites. Et pourtant, tu as déjà été détruite bien trop de fois. Maintenant, tu n’as qu’une envie : te battre avec la Rébellion, au côté d’Adiël.